« Le Roman d’Elvis » : sage biopic d’une légende par un maître de l’horreur en juin sur Ciné+Star
Pitch
Alors qu'il s'apprête à faire son grand retour sur une scène de Las Vegas en 1969, Elvis Presley se souvient de son enfance, ses débuts, de la frénésie des concerts, son service militaire, sa rencontre avec Priscilla, et de sa mère...
Signé John Carpenter avec Kurt Russel en Elvis Presley, j’attendais beaucoup ce « Roman d’Elvis », téléfilm réalisé en 1979, inédit en France, que s’apprête à diffuser Ciné+Star le 13 juin (en VF, bof!), et surtout le 14 juin et le 21 juin, jour de la fête de la musique (en VOST Director’s cut). A l’arrivée, après 3h10 de biopic, un constat s’impose : que c’est lisse! Les fans du King n’apprendront sans doute pas grand chose qu’ils ne savent déjà mais ça fait plaisir à voir en images car le film brasse large : de l’enfance d’Elvis à un de ses concerts en 1969 où il remonte sur scène à Las Vegas après dix ans d’absence. Pudiquement, le film choisit d’en rester là, zappant sur la dernière décennie et la fin tragique du King, exit Elvis Presley obèse, drogué de médicaments divers, cloîtré chez lui, etc…
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photo Canal+
Dès l’enfance d’Elvis Aaron Presley à Tupelo, une petite ville du Mississipi, on pose l’élément crucial qui va le hanter toute va vie : la mort de son jumeau, Jesse Garon Presley, à qui il parle dans l’au-delà… Sa mère Gladys, adulée par Elvis, peine à l’époque à joindre les deux bouts et travaille comme aide-soignante, la famille déménage à Memphis dans un logement social dont ils vont être rapidement expulsés. Durant toute sa carrière, Elvis Presley n’aura de cesse de faire des cadeaux à sa mère pour la consoler de l’infortune du passé, sa première chanson « That’s all right (mama) », la Cadillac rose alors qu’elle ne sait pas conduire, la maison de Graceland de 23 pièces beaucoup trop grande pour elle, les bijoux, les fourrures. Débutant dans un petit studio, Sun records, à Nashville en 1953, le contrat d’Elvis va ensuite être racheté par la RCA. Surnommé dès ses débuts « Elvis the pelvis », le King passera le restant de ses jours sous l’égide d’un manager bien connu des fans, Tom Parker dit « le colonel », dont on a beaucoup dit qu’il l’exploitait, l’épuisait en tournées.
Le film déroule le livre de la vie d’Elvis Presley, le tournage de quelques films stupides à Hollywood, son service militaire en 1958 et sa rencontre en Allemagne avec Priscilla Beaulieu, la fille d’un capitaine, une adolescente d’à peine 14 ans, qu’il fait venir à Graceland ensuite avec l’accord arraché à ses parents où il l’inscrit au lycée de Memphis, épouse des années plus tard, une relation avec une mineure qui ne passerait plus du tout aujourd’hui… La naissance de sa fille Lisa-Marie, les frustrations grandissantes de Priscilla d’être enfermée à Graceland, le repli avec la bande de copains, la parano qui s’installe, puisque trop célèbre, Elvis ne peut plus sortir de chez lui qu’avec des gardes du corps. Mais, surtout, Gladys, la mère d’Elvis, morte pendant son service militaire, le King a perdu son témoin privilégié, son moteur, celle pour qui, au fond, il avait tellement soif de réussir, il amorce alors insidieusement la descente, persuadé que lui-même ne passera pas 40 ans (il mourra à 42 ans en aout 1977).
photo du film « Le Roman d’Elvis » (Canal+)
mariage du vrai Elvis Presley avec Priscilla Beaulieu en 1967Elvis Presley dans « Viva Las Vegas » (1964) (photo TCM)
« Le Roman d’Elvis »
Diffusion : sur Ciné+Star (anciennement CinéCinéma Star) : le 13 juin en version française, le 14 juin et le 21 juin en version originale sous-titrée Director’s cut
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