« Les Garçons et Guillaume, à table! » : à cause d’un malentendu…
Pitch
L'enfance et l'adolescence d'un jeune homme, différent de ses deux frères, que sa mère préfère considèrer comme une fille et qui se conforme au choix maternel, son parcours identitaire afin de dissiper ce malentendu...
Notes
Il n’y a pas que la qualification au Mondial au Brésil (merci Deschamps!) que l’on fête aujourd’hui mais aussi la sortie d’un film français génial, osons le mot, le récit autobiographique transcendé d’un auteur terriblement original que l’on peut néanmoins apparenter à Woody Allen (« New York Stories »), ascendant Xavier Dolan (son premier film « J’ai tué ma mère »). Comment dire ici tout le bien que je pense de cet OCNI tombé du ciel dans le plat paysage du cinéma français? D’autres, à peu près tous ceux qui ont vu le film, l’ont fait avant moi, avant sa sortie ce mercredi 20 novembre : présenté à la Quinzaine des réalisateurs au dernier festival de Cannes, depuis, on en parle, on aligne les superlatifs, tous critiques confondus…
Une enfance, une adolescence, pas loin d’être traumatique, racontée avec un humour qui n’a d’égal que l’émotion que dégage le récit. D’ailleurs, en sortant de la projection hier chez Gaumont, je prends l’ascenseur avec une dame, les larmes aux yeux, je me dis qu’elle est peut-être de la famille… mais, non, elle est simplement émue, moi aussi, bien entendu, mais je suis moins démonstrative. En revanche, toute la journée, j’ai dans la tête la musique de Supertramp sur la scène où Guillaume tombe dans la piscine et remonte, lentement, lentement… jusqu’à être téléporté dans la piscine d’une villa, occupée par sa tante, près de Casablanca ; un séjour qui va provoquer un quiproquo plus tard, quand, en immersion dans un bar gay, Guillaume se fait draguer par un type (Reda Kateb, tellement sexy, bon! ce n’est pas le sujet…) qui l’emmène Porte de Pantin et se fera reprocher ensuite de lui avoir fait croire qu’il était de Casablanca… Et la mère, grande bourgeoise qui n’a jamais pensé à passer le périph, en insert sur l’écran : « c’est où la porte de Pantin? ». Mais nous n’en sommes pas encore là…
Enfant, Guillaume se comporte comme une fille, considéré par sa mère comme telle d’autant que cette dernière hurle « Les garçons et Guillaume, à table! » Sauf que sa mère ne s’en rend pas compte, que Guillaume ne comprend pas très bien non plus pourquoi il danse la Sévillanne comme une femme (piquant séjour en Espagne) ou se déguise en Sissi impératrice seul dans sa chambre (scène désopilante où GG se vit en Sissi, longs cheveux sur chemise de nuit déclamant « bla-bla-bla… le poids de l’étiquette… », voluptueusement projeté à la cour d’Autriche, quand, soudain, son père entre dans sa chambre, le trouvant enveloppé de lainages autour de la taille…)
Et aussi
Notre note
(5 / 5)
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