« Obsession » : perversion du mélodrame romantique
Pitch
La Nouvelle Orleans, 1957, la femme et la fille d'un riche promoteur immobilier sont enlevées et tuées parce qu'il n'a pas payé la rançon. 20 ans plus tard, en voyage à Florence , cet homme rencontre, par hasard, le sosie de son épouse défunte.
Notes
On n’en finirait pas de comparer le film de De Palma et les films d’Hitchcock dont il s’est inspiré. Mais, ce qui est certain, c’est que la première partie a le ton Hitchcock (l’atmosphère, la musique signée du compositeur du maître, Bernard Hermann) et pas seulement le sujet. Comme De Palma aime le baroque et la démesure, le trait est souligné : discrètement dans la première partie (et ensuite tout ce qui se passe dans la maison du drame initial) : l’image floutée, l’épouse, Elisabeth, se déplace dans un halo, le regard ailleurs, comme irréelle.
En 1957 à La Nouvelle Orléans, Michael et Elisabeth Courtland fêtent leur dix ans de mariage. Une photo de 1948 indique qu’ils se sont connus à Florence. Les invités partis, la fille et la femme de Michael sont kidnappées. A la demande de rançon, Michael tergiverse, écoute les conseils d’un policier de tromper les ravisseurs. L’épouse et la fille de Michael Courtland trouvent la mort lors d’une poursuite en voiture. Michael Courtland est alors persuadé qu’il a tué sa femme et sa fille.
En 1975, à l’initiative de son associé, Michael Courtland accepte de se rendre à Florence pour affaires. Dans l’église où il avait rencontré Elisabeth en 1948, il tombe sur une jeune femme restauratrice de fresques, Sandra, qui est le sosie de son épouse défunte. Sidéré, s’imaginant se voir offrir par le destin une seconde chance, il ne tarde pas à nouer une relation amoureuse passionnée avec Sandra et la ramener à La Nouvelle Orleans pour l’épouser. Mais l’arrivée de Sandra dans la maison où vivait Elisabeth autrefois, l’épouse adorée, est un choc pour le personnel et pour la jeune fille : car tout est resté intact depuis 1957, la chambre conjugale fermée à clé. C’est là où on penche plus vers « Rebecca » (le souvenir asphyxiant de la première épouse mythifiée) que de celui de « Vertigo » puisque pas mal de critiques ont affirmé que Brian de Palma revendiquait s’être inspiré ce dernier film.
"Obsession" de De Palma, c autant "Rebecca" que "Vertigo" mais la fin du film (pourtant magnifique) patine (il en dit trop ou pas assez)…
— Camille Marty (@Cine_maniac) September 18, 2013
Et aussi
Notre note
(4 / 5)
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