« State of Play » (« Jeux de pouvoir ») : ambition, amitié et assassinats
Pitch
L'assistante d'un député, en charge d'une commission d'enquête au congrès sur les dépenses de la Défense, est poussée sous un métro. Le scandale éclate quand la presse apprend qu'elle était sa maîtresse. Un grand reporter intervient pour faire éclater la vérité.
Deux hommes aimaient la même femme depuis le collège, le député Stephen Collins l’a épousée, le journaliste d’investigation Cal Mc Affrey y a renoncé, ils sont fâchés. L’ambitieux député Collins préside le comité du Congrès américain chargé de superviser le budget de la Défense : il mène une enquête incisive sur les pratiques financières de la société privée Pointcorp qui recrute des anciens soldats comme mercenaires, le ton monte durant l’audience. Au même moment, une jeune femme rousse, Sonia Baker, est tuée dans un accident de métro, l’a-t-on poussée sous la rame? Sonia Baker était l’assistance et la maîtresse de Collins qui semble très affecté par sa sa mort. Le film démarre par un double assassinat dans la nuit noire de Washington, un tueur abat un type qui porte une mallette, blesse à mort un témoin gênant en vélo qu’il achèvera plus tard à l’hôpital.
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Cal Mc Affrey, reporter star du Washington Globe, doit supporter l’émergence d’internet et en particulier la blogueuse Della Frye que lui a imposé la rédactrice en chef du journal. Aussitôt connue la nouvelle de la mort de Sonia Baker, Cal Mc Affrey va voir Stephen Collins de qui il était l’intime à l’université, séparés par Anne Collins dont on comprend qu’elle a couché avec Cal durant son mariage. La presse s’étant emparé de la liaison de Collins avec Sonia Baker, Cal se met en quatre pour l’aider, il démarre son enquête pour démasquer le meurtrier de Sonia, flanqué de la blogueuse Della Frye.
photo Studio Canal
Thriller politique, le film repose en fait sur une histoire d’amitié et jusqu’où peut-on aller en amitié qui soit compatible avec la morale, la déontologie? Bien que les personnages soient un peu caricaturés, le journaliste ronchon, mal coiffé, mal attifé, le député glacé, chic et séduisant, deux hommes aux antipodes qu’un drame va venir rappeler leur intimité du passé, le tandem Russel Crowe et Ben Affleck fonctionne très bien. Dans le second rôle de la femme de Collins, Robin Wright, femme troublante, lasse, résignée, possédant le privilège du souvenir indélébile de la jeunesse, que les deux hommes voient encore comme si elle avait 20 ans. Dans celui de la directrice du journal, Helen Mirren.
Un casting en or pour un film, « Jeux de pouvoir » (« State of Play »), tiré d’une mini-série télévisée de 6 heures qu’on délocalisée de Londres à Washington pour le long (plus de 2h) long-métrage réalisé ici par Kevin Mac Donald en 2009. Au départ, les rôles de Cal Mc Affrey et Stephen Collins étaient dévolus à Edward Norton et Brad Pitt, reformant ainsi le duo gagnant de « Figth club », mais ils se sont désisté. Après avoir cherché du côté de Johnny Depp, Nicolas Cage, Tom Hanks, etc… au final, les rôles ont échu à Russel Crowe et Ben Affleck. Un film à gros budget qui mise sur un scénario lourd, classique, pro, et une affiche de stars, un divertissement noir bien ficelé pour amateurs de polars politisés qui ne prennent pas la tête du spectateur mais ne lésinent pas sur l’intrigue et les moyens.
1ère Diffusion : sur Ciné+Premier le mercredi 14 septembre à 20h40 ; rediff lundi 26 septembre à 20h40.
publié également sur CanalSat/Paroles d’experts…
Notre note
(3,5 / 5)
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