« The Girl hunters » (« Solo pour une blonde ») : à cause de l’absente
Pitch
Mike Hammer devenu une épave après la disparition de Velda, sa secrétaire, plusieurs années auparavant, apprend qu'un voyou agonisant à l'hôpital veut lui faire une révélation capitale, le capitaine de police Pat Chambers l'y conduit.
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Mike Hammer cesse de boire et démarre son enquête pour retrouver Velda. Il apprend rapidement que Cole était un agent du renseignement infiltré qui se faisait passer pour un marin. Hammer va rendre visite à la veuve du sénateur, la belle Laura Knapp, avec qui il a une aventure amoureuse. Une veuve joyeuse, passant ses journées en maillot de bain au bord de la piscine, qui se montre très coopérative avec Mike Hammer, lui permet de fouiller dans les papiers de feu son mari, d’inspecter son coffre-fort dans lequel il note par déduction que le soir de l’assassinat du sénateur, l’alarme n’a pas fonctionné.
photo Carlotta
La femme fantôme, absente, aimée des deux flics rivaux, le capitaine et le privé, lui-même ancien flic de la police de NY, la femme fatale, veuve noire, politique, le réseau secret ayant ses racines pendant la dernière guerre mondiale, les ingrédients ne manquent pas pour tenir le lecteur, le spectateur en haleine avec ce film noir tendance espionnage. L’intérêt majeur de cette adaptation d’un des romans de Mickey Spillane, père de Mike Hammer, est que l’écrivain interprète lui-même (pour la seule fois au cinéma) son héros, charismatique et super-viril. Car la réalisation en noir et blanc est tout à fait honnête mais sans génie particulier, l’histoire un peu emberlificotée, centrée sur Mike Hammer, la renaissance du héros pour sauver la femme qu’il aime. Dans le rôle de Laura Knapp, une certaine Shirley Eaton qu’on retrouvera ensuite dans « Goldfinger ».
photo Carlotta
Dans le bonus du DVD, Mickey Spillane est l’objet d’un reportage où il parle de son oeuvre, 200 millions de livres vendus, beaucoup adaptés au cinéma (« Kiss me, Deadly » par Aldrich) et une opinion très réservée sur Hollywood qu’il n’aime pas. Son premier livre « I, the jury » fut une claque, écrit en quelques semaines en 1946 pour payer sa maison, c’était un polar noir très nouveau pour l’époque avec sexe et violence, même en dose modérée, s’attirant les foudres de la critique.
« Solo pour une blonde » de Roy Rowland, 1963
DVD Carlotta. Sortie 15 juin 2011.Bonus « En attendant Lili : trois jours avec Mickey Spillane » de Christian Bauer (1991)
En Caroline du sud, une équipe allemande filme Mickey Spillane à l’âge de 73 ans en attendant l’ouragan Lili annoncé pour les heures qui viennent. L’année précédente, la maison de l’écrivain a été détruite, il l’a reconstruite. Ancien pilote de l’air dans l’armée, passionné de mécanique, auto, avion, maquettes, Mickey Spillane vit simplement avec sa machine à écrire antique à pondre des best-sellers et son bateau pour la pêche. Et il ne manque pas d’humour…
Notre note
(3 / 5)
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